Édition du lundi 27 juin 2011
En 2009, la dépense nationale française consacrée à la protection de l'environnement s'élève à 45 milliards d'euros, en hausse de 1,2% par rapport à 2008
Selon le rapport annuel de la Commission des comptes et de léconomie de lenvironnement, édition 2011, qui vient dêtre publié, «en 2009 en France, la dépense nationale consacrée à la protection de l'environnement sélève à 45 milliards d'euros, en hausse de 1,2% par rapport à 2008». «Comme certaines dépenses sont liées à des obligations réglementaires avec des échéances à respecter, les activités de protection de lenvironnement ont moins souffert de la crise économique que dautres secteurs». Ainsi, il est observé quen «dépit de la baisse du PIB en 2009, les dépenses de protection de lenvironnement enregistrent une hausse de 1,2%, à 44,9 milliards deuros. Elles représentent 2,35% du PIB, en augmentation de 0,3 point depuis 2000».
La progression est particulièrement marquée pour ce qui est des «dépenses de protection de lair ambiant et du climat (+15%) et de recherche et développement (+10%). La contribution des administrations publiques atteint un milliard deuros, soit 28% de la dépense. Dans lensemble de la dépense publique pour la protection de lair, les collectivités locales financent «40,7 millions deuros. Il sagit des dépenses relatives à leur parc de véhicules et à lachat de véhicules dits «propres». Elles participent également au budget des associations de surveillance de la qualité de lair».
En matière de gestion des déchets et des eaux usées, «la dépense se stabilise». En 2009, la dépense de gestion des déchets municipaux sélève à 8 milliards deuros. Elle est stable en 2009. Cette stabilité résulte «conjointement dun affaiblissement des investissements en 2009 et dune hausse de la dépense courante».
La dépense courante de gestion des déchets municipaux sélève à 7,4 milliards deuros en 2009 (contre près de 7 milliards deuros en 2008). Elle progresse de 5,7% au cours de lannée, à un taux similaire à ceux de 2007 et 2008. Les déchets municipaux représentent 59% de la dépense courante totale de gestion des déchets en 2009.»
Linvestissement pour lassainissement collectif «recule de 1,1%, accélérant la tendance amorcée en 2008. Cependant, sa structure semble se modifier depuis 2008: la part de linvestissement en réseau, même si elle reste majoritaire, se réduit au profit de linvestissement en stations dépuration». Cette tendance sobserve également à moyen terme: «Sur la période 2000-2009, linvestissement en réseaux a progressé de 4,3%, celui pour les stations dépuration de 10,3%. La desserte en assainissement collectif concerne 82,7% des logements en France daprès les données de lenquête eau 2008.»
Concernant la production dénergie, entre fin 2009 et fin 2010, la puissance raccordée de la filière éolienne a «augmenté d'un quart et celle du photovoltaïque sur le même intervalle a plus que triplé, en lien avec la progression de 78% de la dépense totale consacrée à cette filière en 2009». La production de biocarburants, la valorisation énergétique des déchets urbains et la réalisation d'investissements dans le domaine de la géothermie sont également en progression.
Selon ce rapport, «les éco-activités génèrent en 2009 un excédent commercial de 750 millions deuros, malgré la baisse de la production économique d'ensemble. En cette année de crise, l'emploi environnemental a légèrement progressé (+0,7%)».
En 2010, les premières tendances observées annonceraient «un rebond des éco-activités grâce à la reprise dans la collecte et le traitement des déchets (+5,9% de chiffre daffaires pour la collecte de déchets), la réhabilitation du sol et des eaux polluées (+25% dagriculteurs bio) et la récupération (+58,9% de chiffre daffaires)».
Pour télécharger le rapport (PDF 3,9 Mo), utiliser le lien ci-dessous.
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